que faut-il savoir et comment fonctionne-t-elle?

Création de SAS

La Société par Actions Simplifiée (SAS) est une société commerciale connue pour son adaptabilité quasi totale. Séduisant de nombreux porteurs de projets, la SAS dispose en effet de statuts librement aménageables. Optimisable sur de nombreux paramètres, elle est l’outil idéal correspondant aux besoins de jeunes entrepreneurs ou startuper (ex : levées de fonds, mouvements d’actionnaires, etc.). Voyons ensemble plus en détails quelles sont les principales caractéristiques de la SAS.

Quelle est la limite du nombre d'actionnaires dans une SAS?

Il n’y a aucune limite au nombre d’actionnaires en SAS, qu’ils soient 2, 50 ou 500! Les actionnaires peuvent être des personnes physiques (des individus) ou des personnes morales (entreprises ou associations loi 1901). En cas d’actionnaire unique, on parlera de Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle (SASU). En SAS, le mouvement des actionnaires est plus simple et moins coûteux qu’en SARL, ce qui facilite l’évolution de la structure (ex : phase de croissance, de consolidation, etc.). C’est un atout majeur pour une start-up, ou plus simplement, pour une société faisant appel à divers investisseurs (ex : business angels, fonds institutionnels, etc.).

CONSEIL : lorsqu’un projet implique un grand nombre d’actionnaires, la SAS est la forme la plus adaptée. Elle conviendra également aux projets de petite et moyenne envergure si on la préfère à la SARL.

A quoi correspond le "régime social" du dirigeant en SAS?

Peu importe le statut du dirigeant personne physique (ex : Président, Directeur général, majoritaire ou non, actionnaire ou non), il est affilié au régime des assimilés salariés de l’URSSAF. Ce régime est quasi identique à celui des salariés classiques. Les charges sociales à régler sur les rémunérations brutes des dirigeants personnes physiques, hors ACRE, sont d’environ 80%. Elle sont donc plus élevées que celles d’un gérant majoritaire de SARL (environ 47%), mais assurent en contrepartie des prestations sociales légèrement meilleures (ex : retraite, maladie, etc.). Un dirigeant de SAS non rémunéré ne paie aucune charge sociale, ce qui est idéal lorsqu’il perçoit un maintien de droits Pôle emploi en parallèle.

CONSEIL : la SAS invite naturellement les dirigeants à limiter leur rémunération et à préférer les dividendes, moins taxés. Attention toutefois à avoir une rémunération suffisante pour valider les trimestres retraite, ne pas être repris par l’URSSAF ou encore obtenir des emprunts personnels à la banque…

La responsabilité limitée des actionnaires en SAS : de quoi parle-t-on?

La responsabilité des actionnaires de SAS est limitée au montant de leurs apports, c’est à dire qu’ils n’engagent pas leur patrimoine personnel au-delà de leurs apports en capital. Certaines exceptions existent néanmoins, en cas de dépôt de bilan de la société : par exemple, la caution personnelle donnée par un actionnaire maintient ce dernier en sa qualité de débiteur. Un actionnaire dirigeant, s’il a commis des fautes de gestion avérées, peut également être sanctionné et voir son patrimoine personnel engagé. Si le capital social n’est pas intégralement libéré, le liquidateur est en droit d’appeler les sommes manquantes auprès des actionnaires. Enfin, les cotisations sociales personnelles d’un dirigeant sont à régler directement par ce dernier.

CONSEIL : le principe de responsabilité limitée est sécurisant pour les actionnaires. Soyez néanmoins attentif en cas de dépôt de bilan à ne pas entrer dans l’un des cas ci-dessus afin de ne pas engager votre patrimoine personnel.

Prendre des décisions en SAS : comment ça marche?

Le Président convoque les actionnaires à une assemblée générale en vue de se prononcer sur l’adoption de décisions. Les résolutions proposées se votent classiquement soit à la majorité ordinaire d’au moins 51% des voix (ex : rémunération d’un dirigeant), soit à la majorité extraordinaire d’au moins 2/3 des voix (ex : augmentation du capital social), soit enfin à l’unanimité des voix (ex : naissance de nouveaux engagements pour les actionnaires). Dans tous les cas, une assemblée générale ordinaire annuelle doit approuver les comptes clos, affecter le résultat de l’exercice et être ensuite déposée au Greffe du Tribunal de commerce.

CONSEIL : un actionnaire majoritaire dispose d’un avantage certain puisqu’il est en mesure de valider les résolutions proposées sans avoir besoin du soutien des autres. Les actionnaires minoritaires doivent accepter les décisions votées, sauf s’ils contestent un « abus de majorité » pénalisant.

Quel est le régime juridique applicable aux transmissions d'actions en SAS?

Après avoir vérifié que les actions envisagées sont bien cessibles (ex : pas de clause d’inaliénabilité dans les statuts, aucun engagement de conservation dans un pacte d’actionnaires, etc.), celles-ci peuvent être transmises, dans le respect des dispositions statutaires et éventuellement extra-statutaires (notamment en cas de clause d’agrément ou de préemption). Pour des cessions simples, un imprimé CERFA suffit! Il sera enregistré au Trésor public au taux de 0,1% sans abattement (la plus value éventuelle étant imposée en sus) et le mouvement de titres sera ensuite transcris dans le registre spécial tenu à cet effet par la société. Des actions peuvent être apportées à une société tierce et ainsi conférer à leur détenteur une participation au capital de cette dernière, en fonction de la valeur retenue de ses titres.

CONSEIL : là où une cession d’action simple peut se contenter d’un formalisme limité, une cession plus complexe nécessite à l’inverse la rédaction d’un acte complet, voire d’une garantie d’actif et de passif par acte séparé au profit de l’acquéreur.

Combien mettre en capital social dans une SAS?

Il n’y a pas montant type applicable à toutes les créations de SAS. La nature même du projet va déterminer le capital social nécessaire. Alors que certains décideront de se contenter d’un €uro, d’autres voudront impressionner par un capital à 5 chiffres (libération d’au moins 50% de la somme à la création, le reste étant versé dans les 5 ans). Un gros capital est surtout rassurant pour les banques en cas d’emprunt ou vis-à-vis des tiers (ex : fournisseurs, bailleurs, etc.). Les actionnaires pourront, en cours de vie sociale, augmenter le capital si nécessaire ou plus simplement apporter des sommes en compte courant, en fonction des besoins de la société.

CONSEIL : dans la mesure du possible, ne placez pas la totalité de vos apports en numéraire dans votre capital social. Si par exemple, la moitié est inclue au capital, l’autre moitié peut être apportée en compte courant d’actionnaire : cette dernière somme est récupérable sans réduction de capital, sans charges et sans fiscalité.

SAS : quel régime fiscal applicable?

En SAS, le régime fiscal applicable de plein droit est l’Impôt sur les Sociétés (IS), soit 15% jusqu’à 38 120 € de bénéfices et à partir de 28% au-delà. Tout comme la SARL, une SAS peut opter à l’Impôt sur le Revenu (IR) dans les 5 ans de sa création pour une durée maximum de 5 ans. Il n’existe pas d’option IR illimitée, contrairement à la SARL, par le biais de la « SARL de famille ». Cette option IR peut s’avérer un choix judicieux (ex: pertes à venir, bénéfices maitrisés, etc.), notamment lorsqu’elle est optimisée.

CONSEIL : si la société opte à l’IR, elle ne doit pas oublier d’adhérer à un Centre de Gestion Agréé (CGA), ou pour les professions libérales, une Association de Gestion Agréée (AGA), afin d’éviter une majoration de 25% sur le bénéfice.

Comment les dividendes de SAS sont-ils taxés?

Si l’actionnaire d’une SAS à l’IS est une personne morale, les dividendes reçus bénéficient à priori du régime mère-fille et sont donc exonérés d’IS, sachant qu’une quote-part de frais et charges de 5% du produit distribué est imposée dans la société détenant les actions. Quant aux personnes physiques, elles sont davantage taxées… En effet, la flat tax s’applique sans abattement (soit 30% en tout, ce taux purgeant les prélèvements sociaux ainsi que l’impôt sur le revenu). Lorsque la SAS est à l’IR, la « quote-part » de résultat (le terme « dividendes » étant réservé aux société à l’IS) est reçue automatiquement par les actionnaires, en fonction de leur participation au capital (sous réserve d’aménagements particuliers statutaires ou extra-statutaires), puis soumise aux prélèvements sociaux, avant d’être fiscalisée selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu pour une personne physique et à l’IS si l’actionnaire est une personne morale.

CONSEIL : l’URSSAF voit d’un mauvais œil le fait de ne pas prendre de rémunération en tant que dirigeant et de mettre en paiement un maximum de dividendes. Une rémunération acceptable est de fait conseillée (cette dernière validant en outre les trimestres retraite du dirigeant).

Nomination d'un Commissaire aux comptes en SAS : est-ce obligatoire?

La nomination d’un Commissaire Aux Comptes titulaire (CAC) devient obligatoire en SAS si, à la clôture d’un exercice social, 2 des 3 seuils suivants sont dépassés : 1 000 000 € de total bilan, 2 000 000 € de chiffre d’affaires et 20 salariés. Elle sera en outre obligatoire si la SAS contrôle une société ou est elle-même contrôlée par une autre société et ce, sans que les seuils précédemment cités ne soient dépassés. Le CAC a pour mission principale de contrôler la véracité des comptes annuels de la société et de les certifier.

CONSEIL : la nomination du CAC peut être décidée volontairement par les actionnaires, sans avoir à rentrer dans les conditions listées ci-dessus. Ce choix est un gage de sérieux et de transparence, qui plait et rassure les investisseurs.

Qu'entend-on par ACRE et ARCE dans le cadre d'une création de SAS ?

Lors d’une création de SAS, les dirigeants ont la possibilité de bénéficier de l’ACRE (exonération partielle de charges sociales sur une durée d’un an). Grâce à l’ACRE, les dirigeants ont la peuvent demander au Pôle emploi le versement de 45% de leurs droits au chômage ouverts en 2 fois, à 6 mois d’intervalle (c’est l’ARCE). L’ARCE a l’avantage de ne pas être impacté en cas de rémunération parallèle du dirigeant. En revanche, si un dirigeant maintient mensuellement ses droits chômage (ARE) et se voit allouer une rémunération, les droits payés chaque mois seront réduits, la durée d’indemnisation étant mathématiquement prolongée. En cas de radiation de la société, les droits non consommés sont réactivables pendant plusieurs années.

CONSEIL : choisir entre le maintien ARE et le capital ARCE n’est pas si évident : le profil de l’entrepreneur déterminera ce qu’il entend privilégier (ex : 100% des droits perçus, la possibilité de cumuler le capital et une rémunération, un filet de sécurité en cas de dépôt de bilan, etc.).

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